Pendule Louis XVI, modèle de Brécourt-Philibert

Exceptionnelle pendule de cheminée Louis XVI de la fin du XVIIIe siècle, modèle du bronzier de cour Brécourt en collaboration avec l’horloger parisien Antoine-Marie Philibert.
Le premier modèle de cette pendule fut commandé par le roi Louis XVI au bronzier parisien Brécourt, qui avait déjà réalisé de nombreuses commandes pour lui : la pendule fut livrée au roi en 1775 et était destinée à orner son cabinet privé ; il était réalisée en porcelaine bleue de Sèvres et en bronze doré sous la forme d’une coupe ovoïde d’où jaillissaient des jets d’eau, munie d’anses en forme de dauphin, qui rappelaient par sa forme les fontaines du château de Versailles.
L’horloge connut un grand succès auprès des gens qui fréquentaient la cour, à tel point que d’autres modèles furent demandés, mais fabriqués dans un matériau différent de celui utilisé pour le roi. Il fut donc décidé d’opter pour une coupe en marbre blanc à décors de bronze doré, reposant sur un socle en marbre blanc. D’une facture exceptionnelle et d’une ciselure exquise, la pendule fut complétée par le mécanisme, réalisé dans ce cas par l’horloger parisien Antoine-Marie Philibert, qui tenait boutique au 50, place du Pont Saint Michel et qui avait épousé, en 1798, la fille du plus important horloger parisien de l’époque, Cronier.

La pendule est en excellent état : chaque pièce est d’origine, y compris le mécanisme, le balancier, la clé de remontage et la clé de réglage. La dorure au mercure est authentique et parfaitement conservée. L’horloge est accompagnée d’un document manuscrit appartenant à la famille d’origine, où ont été notées les révisions périodiques du mécanisme.

Des exemples comparables incluent ceux conservés au château de la Fasanerie dans la ville de Fulda, en Allemagne, et au château de Fontainebleau.
+NOTE IMPORTANTE+ Il faut être très prudent pour ne pas confondre ce modèle avec des modèles apparemment identiques produits en copies dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Bibliographie comparative : P. Kjellberg, « Encyclopédie de l’horlogerie française du Moyen Âge au XXe siècle », Les Editions de l’Amateur, Paris, 1997, p. 214 fig. A.
H. Ottomeyer, P. Proschel et al. « Bronzes dorés », Munich, 1986, vol. Moi, p. 196, fig. 3.13.3.

Mesures
Hauteur 46 cm
Longueur max. 25 cm
Socle 19 x 19 cm