Narcisse Díaz de la Peña « Nymphes dans la forêt » Huile sur Toile signé Cadre Doré

Narcisse Díaz de la Peña, « Nymphes dans la forêt ». Huile sur toile signé « Diaz » en bas à gauche. Dans son cadre d’origine en bois doré portant le nom « Diaz » sur une plaque en laiton.

Narcisse Virgile Díaz de la Peña (Bordeaux, 25 août 1807 – Menton, 18 novembre 1876) était un peintre français de l’école de Barbizon.

Français d’origine espagnole, Narcisse Diaz de la Peña travaille quelque temps dans une manufacture de porcelaine avant de se consacrer entièrement à la peinture. Dès sa première participation au Salon, en 1831, il connaît un grand succès grâce à ses représentations de scènes galantes et très imaginatives. Malgré le succès de ses nymphes, l’artiste manifeste immédiatement un penchant pour le paysage et rejoint ses amis Jules Dupré et Théodore Rousseau à Barbizon. Il devient un habitué de la forêt de Fontainebleau où il révèle toute sa grande maîtrise à capter, avec une touche pétillante et l’utilisation de couleurs pures, les effets de lumière parmi les branches et dans les sous-bois.
Diaz a laissé une œuvre considérable et très variée, obtenant une synthèse originale entre le paysage de Barbizon et le goût de l’Orient et la frivolité de son époque.

Ses paysages – l’essentiel de son œuvre – sont avant tout la forêt : le peintre se plaît à peindre des intérieurs de forêt marqués par le contraste entre ombre et lumière, le miroitement des feuillages, installant le chevalet au Bas-Bréau, Apremont et dans des lieux agrémentés de lacs et clairières à proximité du village de Barbizon. Ses scènes pastorales expriment le désir charnel qui imprègne les baigneurs, les nus, les nymphes et les amours, les femmes lascives et voluptueuses.
Artiste authentique, au tempérament de feu, l’art de Diaz n’est pas une imitation, mais une création. Admiré par Monet et Monticelli qu’il fascinait complètement, créateur de lumière et de couleur, le peintre préfigure dans son œuvre une nouvelle façon de capter la lumière. Tachiste, brouille intentionnellement les détails de la forme en juxtaposant les couleurs et décompose l’effet de lumière en séparant chaque coup de pinceau. Pré-impressionniste – de 1872 à 1874 ses études ont tous les traits caractéristiques de l’impressionnisme naissant – virtuose de la palette, Narcisse Diaz éblouit l’oeil avec toutes les séductions de la lumière et le charme d’un grand coloriste.

Cette belle toile, qui nous vient d’une collection privée, appartient à l’un des moments les plus élevés de la production artistique de Diaz. En elle se rencontrent la forêt et la volupté charnelle de ses personnages: à l’orée de la forêt, près d’un petit lac, une nymphe à moitié nue se repose, observant l’eau en balançant un pied. A peine recouverte par un châle oriental, sa peau très blanche et ses cheveux roux brillent en contraste avec la forêt sombre qui l’envahit. Douces et opulentes, la nymphe et l’odalisque se confondent en elle. Derrière elle un putto ailé l’observe tandis que de l’autre côté deux compagnons s’affairent à observer un cygne.

Le tableau est en première toile. Il a fait l’objet d’une restauration professionnelle avec nettoyage et consolidation d’une partie de la toile légèrement endommagée. Pendant le nettoyage l’authenticité de la signature a étè verifié et une photo par le microscope a étè prise.

Pour les amateurs la maison de Diaz peut encore être admirée aujourd’hui à Barbizon, donnant sur la Grande rue.

Mesures
toile cm 60 x 50
cadre cm 80 x 70